A la souuuuuupe !

Parce qu'il fait moins beau, parce que l'automne arrive, parce que les colchiques fleurissent dans les prés, parce que bientôt on ira aux champignons, parce que demain c'est lundi...
Et si ce soir on se laissait tenter par le plaisir simple et réconfortant d'une bonne soupe maison ?

Lister tous les légumes frais, congelés ou en conserve disponibles dans le frigo/les placards et improviser une recette avec un peu de ci, de mi, une bonne poignée ou beaucoup de ça, un cube de bouillon et du céleri rave pour le goût.

Faire place nette sur la planche à découper, sortir un grand couteau pour les coriaces volumineux (genre potimarron), un couteau de service bien aiguisé et un économe. Faire reluire d'un coup de torchon sa plus grande casserole ou une cocotte-minute (la soupe, c'est format familial, toujours) et l'installer en pôle position sur le feu le plus large de la gazinière.

Prendre le temps de préparer ses légumes. Poireaux en rondelles ; carottes en sifflet ; potimarron, céleri et pomme de terre en mirepoix ; chou et oignon émincés finement ; ail écrasé si besoin.
Attention, l'ordre de découpe dépend sensiblement à l'ordre de cuisson : les durs à cuire passent en premier à la casserole !
C'est aussi le moment de préparer les "limites-limites" : ces légumes plus très frais qu'on sera contents de trouver tout bien épluchés et coupés, dans un sac de congélation daté du jour, pour un soir de flemme et de faim de loup ! Un travail de précision anti-gaspillage, à condition de ne pas pratiquer de marge d’exérèse trop importante autour des zones abimées...

Ajouter les légumes préparés au fur et à mesure dans la casserole avec un bon fond d'eau (on ajustera le volume au moins à hauteur des ingrédients quand ils y seront tous). Je n'ai jamais su adapter la quantité d'eau correctement, du coup je préfère ne pas en mettre trop au début, quitte à avoir un grumeauté presque purée que je détends au moment du mixage.
Vient ensuite le moment du choix des épices et aromates, tandis que le glougloutement de la casserole commence à résonner, amplifié par le couvercle fermé.

Compter de 15 à 25 min après ébullition pour couper les gaz et sortir le mixer plongeant. C'est exactement le temps nécessaire pour que toute la cuisine soit parfumée, parfois même pour que l'odeur envahisse jusqu'au couloir !
Ah, ce moment magique où de bziiit-bziiit en bziiit-bziiit (vous aviez bien entendu parfaitement reconnu le cri du mixer), les légumes perdent leur identité pour mieux se mélanger et se fondre en un magma splendide appelé "soupe"(mais si, c'est super chaud et ça bloubloute). Bon d'accord, j'exagère un peu sur le terme de "splendide", surtout si vous avez mis le vert du poireau ou des feuilles d'épinards/oseille/roquette, ou encore fanes de radis... La couleur peut paraître suspecte, mais l'odeur rassurante qui s'en dégage met l'eau à la bouche.

Servir à la louche dans des bols ou des assiettes creuses, farfouiller dans le placard pour trouver des croûtons - à l'ail s'il vous plait-, des pépins de courge ou des copeaux de parmesan, pluche de cerfeuil ou persil, histoire de rendre encore plus tentante cette bonne soupe. Les gourmands (Normands?) auront droit à leur cuiller (à soupe !) de crème fraîche en spirale pour décorer.

Attention, le plus difficile arrive : la dégustation à la cuiller sans se brûler, parce que c'est trop bon !

Je n'ose même pas vous raconter les délices d'une recette avec des légumes du jardin ou des champignons fraîchement cueillis...



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