Retrouver ses racines, son bercail...

Après de longs mois dans l'Est, ma terre d'adoption, je suis de retour en Limousin. Passé les premiers moments d'accueil, la même routine s'installe, à ma plus grande joie !

On a déjà fait un tour du jardin avec Mounette, une vraie visite guidée et commentée, interrompue parfois de petits signes amicaux aux voisins...
J'ai pu noter mentalement les changements au potager, signes du temps qui passe ou innovations ; le sécateur me démange pour faire la toilette des rosiers. En plus, c’est le bon moment pour bouturer...Cette année William Shakespeare (mon favori) se porte bien, y compris le pied sous ma fenêtre - rien à voir avec le recueil Hamlet/Othello/Macbeth que je traine dans mes bagages...

Je me suis réapproprié ma chambre, avec tout un bazar de sacs remplis de petits cadeaux à distribuer aux uns et aux autres pendant mon séjour. J'ai déjà pourri-gâté Mounette, Pounet attendra son anniversaire en fin de semaine ;)

J'ai mis la main sur un carton de madeleines Bijou dans un coin du couloir, et je pense que mes parents commencent à sous-estimer mon flair de chasseuse de gâteaux ! Ou alors, plus rassurant, ils ont compris que je ne serai pas longtemps intéressée par des "Nature"...

Je me suis rappelée qu'il existait un raccourci pour aller au poulailler, et je suis surprise à chaque fois de (re)-découvrir la taille des œufs que je viens de sortir du nid. Ils sont encore tous chauds, et je sais déjà que la couleur et la dimension du jaune n'a rien à voir avec ceux de l’œuf de supermarché. Je sais aussi que je vérifierai ces qualités très bientôt, au premier gâteau que je préparerai.

J'ai couru super vite sur le sentier entre la maison de Mounette et celle de Mamie, à grandes enjambées, comme quand j'étais petite, (et moins petite aussi !). J'ai quand même ralenti sous le vieux pommier tout penché, on sait jamais, et puis ça m'est déjà arrivé de glisser sur une pomme pourrie et d'en prendre une toute verte bien accrochée dans la tête. L'expression "se prendre une pomme en pleine poire" m'amuse toujours autant !
J'ai vérifié, je peux emprunter les sabots de jardin en plastique vert du Pounet, tout en gardant mes Schlaps (c'est du Platt, ça veut dire "pantoufle") aux pieds, et c'est plus rapide pour aller fermer le poulailler le soir, quand les poules sont couchées et ça évite d'avoir froid aux chaussettes...

Je passe un bon bout de temps à choisir mon livre du soir dans les bibliothèques de la maison pour une petite lecture d'avant-dodo ou un dévorage en règle jusqu'aux petites heures de la nuit : un classique du couloir ? un nouveau polar/thriller dans la chambre de Mounette ou un de mes vieux bouquins que j'avais adorés (qui sont maintenant à la disposition de mes nièces et neveux)?

Je retrouve aussi mon Zinzin qu'est un peu mon petit frère ; ma fratrie, ma cousine et leurs petites familles respectives ; des oncles et des tantes ; mon amie d'enfance qui comme moi, passe du temps chez ses parents ; des amies de la fac que j'ai réussi à ne pas perdre de vue ; une chouette collègue ; autant de souvenirs qui s'égrènent à chaque retrouvaille, à chaque lieu que je reconnais sur les routes de ma prime jeunesse...

Quand on aime à se fabriquer des souvenirs des choses simples, dans la continuité des anciens qui sont bien enracinés dans le passé, on se crée des repères, des jalons qui aident à avancer dans la vie, à se voir grandir et apprécier chaque étape franchie...
Chaque retour aux sources me rappelle combien j'aime ma famille, mes proches, "mon Limousin" mais aussi à quel point je suis heureuse d'avoir trouvé ailleurs, toute seule, mon avenir, du travail, de nouveaux amis, ma vie d'adulte ; c'est important pour moi de me confronter à mes débuts pour me rendre compte de mes réussites et me donner l'élan d'aller encore plus loin...

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